La Couronne du Nord
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Laëlith





La Cité Sainte, merveille du monde croyant


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Lorsque le voyageur, éreinté par la traversée des étendue désertiques occidentales, arrive en vue des contreforts de la cité sainte de Laëlith, il lui est impossible – quelque soit sa race, son origine ou sa culture – de ne pas ressentir un brutal accès de mysticisme. Face au spectacle grandiose qui s’offre à lui, il prend pleinement conscience de l’invincible influence que peut avoir la foi sur le croyant. Comment expliquer autrement que l’une des villes les plus prodigieuses qui soient, ait été édifiée en un lieu aussi peu propice à la vie ? Mais, si Laëlith et d’une certaine façon un aberration, c’est aussi une merveille…
Construite sur le versant abrupte d’un plateau rocheux qu’un formidable séisme a jadis fait basculer sur lui-même, encerclée de régions inhospitalières (steppes, montagnes volcaniques et forêts empoisonnées) qui la rendent presque inaccessible au pèlerins, Laëlith impose de redoutables épreuves à ceux qui souhaitent la découvrir.
Bizarrement, la principale voie d’accès menant à la ville est celle qui semble la moins sûre. Il s’agit d’une maigre route taillée à flanc de falaise, à l’ouest de Laëlith. Cette falaise – la falaise de Vorn – fait plus de 3000 toises de haut (environ 1450 mètres) et s’élève majestueusement au-dessus de la plaine en contrebas. Fendue en son milieu par une faille profonde qui partage la cité en deux, elle s’orne en cet endroit d’une magnifique cascade aux eaux immaculées : le Cheveux de la Déesse. Cette dernière est alimentée par les eaux rapides et glacées de l’Inlam, le torrent qui prend sa source dans le gigantesque lac d’Altalith au pied du versant oriental du plateau de Laëlith.
Longue de trois lieues, et d’une largeur parfois inférieure à trois mètres, la route de la falaise de Vorn est extrêmement fréquentée. Qu’il s’agisse de caravaniers, de pèlerins ou d’aventuriers, ses utilisateurs forment un serpent humain ininterrompu qui, de jour comme de nuit, montant ou descendant, se traîne sur le chemin taillé dans le roc et poli par les milliards de voyageurs qui se sont rendus à Laëlith au cours des siècles écoulés. Cette route est souvent glissante – notamment pendant la période des pluies – et les accidents ne sont pas rares. Mais les malheureux qui trébuchent et basculent dans le vide, rappellent aux autre que l’existence est parsemée d’embûches et qu’il faut savoir être prudent ! Les caravaniers, quant à eux, ont la possibilité de louer des animaux de bât, mi bœufs, mi mouflons (les ookhabs) auprès d’une annexe de la Haute Guilde de Laëlith située au début de la route. Ces bêtes, mieux adaptées aux sentiers montagneux que ne peuvent l’être les mules ou les chameaux, transportent en toute sécurité leurs marchandises jusqu’au sommet de la falaise.
Quiconque souhaite éviter les bousculades de la route de l’ouest doit prendre le risque de s’aventurer dans les voies périlleuses et détournées qui mènent au lac d’Altalith par l’est, ou aux portes de l’Ivresse Enchanteresse et de l’Immense Solitude Septentrionale par le sud. Sur ces chemins, les dangers sont innombrables. Qu’ils soient naturels (cols balayés par les bises des neiges éternelles, marécages infestés de maladies, déserts assassins…) ou non (pillards assoiffés de sang, tribus anthropophages, créatures aussi légendaires que meurtrières…), ils ont toutes les chances de venir à bout des téméraires qui osent les affronter…
Bien des souffrances en vérité pour atteindre la Ville sainte, mais quel moment inoubliable quand, harassé, sale, peut-être meurtri, vous pourrez enfin embrasser du regard celle que tout vrai croyant doit contempler au moins une fois dans sa vie : Laëlith la très sainte, prête à accueillir son fils prodigue. S’il vient de loin jusqu’à elle pour lui offrir sa confession, ses bras, son esprit ou ses marchandises, il sera toujours le bienvenu auprès d’un temple, d’un artisan, d’un érudit ou d’un marché.